Combattre « l’illectronisme »

Ecrit par Jean-Marc Seyler

« Vous pouvez vous rendre sur notre site internet pour consulter votre facture ».

Aujourd’hui, c’est une phrase que l’on entend souvent et qui devient la réponse à tout. « Pour répondre à votre question vous pouvez consulter internet » ; « votre demande de .. doit s’effectuer par internet » ; « vous devez remplir votre déclaration d’impôts sur internet ».

Tout tourne autour de cela et pourtant, est-ce que tout le monde possède un ordinateur ou un smartphone ? Et surtout est-ce que tout le monde sait se servir de ces outils ? Est-ce que tout le monde maîtrise les sites internet avec des ergonomies différentes ?

Cette évolution se fait à marche forcée sans s’occuper des personnes qui pourraient être mis sur le bord du chemin, et c’est ceux qui ont le plus besoin de services qui se retrouvent méprisés. Beaucoup de personnes en grande difficulté, handicapées où particulièrement âgées se font exclure de leurs droits par ce moyen.

« L’illectronisme », selon des chiffres officiels, touchent 10 millions de personnes en France, même des jeunes sont touchés par ces problèmes, car jouer à des jeux électroniques ne garanti pas pour autant la connaissance pour l’utilisation de ces outils à des fins de progrès.

Certaines collectivités territoriales (département, Mairie) mettent en place des lieux d’accès libre à des ordinateurs équipés pour « surfer » sur internet, des associations travaillent pour permettre des formations à la maîtrise des outils numériques, ouvertes à certains publics. Ces actions sont intéressantes et utiles mais bien insuffisantes par rapport au besoin énorme et urgent.

Cette question mérite autre chose, c’est une véritable démarche nationale qui doit être lancée.

Nous devons obtenir les moyens nécessaires pour un véritable plan national de lutte contre l’illectronisme.

Dans les écoles de véritables informations sur l’utilisation de nos données, développer dans tous les lieux publics des espaces d’accès à internet, ouvrir partout des lieux de formations avec des formateurs qualifiés pour permettre la « démocratisation » du numérique.

 

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